À mi-chemin entre Coulommiers et Crécy-la-Chapelle se trouve le village de Maisoncelles-en-Brie. Son nom provient du latin mansionicella signifiant « petite demeure ». En effet, les maisons parsèment champs et bois de la campagne du Pays de Brie.
L’église Saint Sulpice a été construite à la fin du XIIème siècle. Elle a reçu en 2018 le label « Patrimoine d’Intérêt Régional ». Son autel de bois doré fait un bel écho à la foi de ceux qui l’ont construit. Le bâtiment se compose d’une nef centrale où sont accolées les nefs secondaires, le chœur et ses deux contre-chœurs. Dans le chœur gauche se trouvent deux éléments de retable en pierre relatant la vie de Jésus. Ils ont été prêtés au Louvre à Paris en 2009 lors d’une exposition consacrée aux retables.
Maisoncelles-en-Brie est aussi le lieu d’une passion qui a marqué la France.
La légende veut que ce soit à Maisoncelles que l’amour interdit d’Héloïse et Abélard ait trouvé sa fin. Ces deux amants vivaient à Paris au XIIème siècle. Abélard, éminent professeur et intellectuel, et Héloïse tombent fous amoureux. Seize ans les séparent et pourtant, ils vivent un amour interdit. Quand Héloïse tombe enceinte, Abélard l’enlève. Ils se cachent en Bretagne où Héloïse donne naissance à leur fils Astrolabe. Finalement, le secret est découvert, et les amants séparés. Héloïse rentre au couvent et Abélard dans un monastère aujourd’hui disparu à Maisoncelles. Ils finissent leur vie dans les ordres, laissant derrière eux une correspondance qui fera date dans la littérature française. Leurs dépouilles reposent désormais ensemble au Père-Lachaise, unissant finalement les deux amants pour l’éternité. Plusieurs éléments du paysage urbain de Maisoncelles rendent hommage à cette histoire.
Pour se remettre de ces émotions, un moment de détente s’impose auprès du lavoir accolé à l’aire de jeu de la ville. Un peu après la mairie, rue de Crécy, un autre lavoir superbement conservé appelle à un moment de contemplation au son de l’eau qui s’écoule paisiblement.
